COMITÉ LOCAL GEER
Issu de la fusion du comité local du Haut-Geer, actif depuis décembre 2002 et du comité du Bas-Geer, initié par le projet Intereg IVa Aquadra entre 2009 et 2013, le comité local du Geer assure le suivi du contrat de rivière sur la partie wallonne du bassin transrégional et transfrontalier du Geer.
Le Geer prend ses sources vers 140 m d’altitude dans les villages de Blehen, Abolens et Lens-Saint-Remy. Il traverse ensuite les communes de Geer, qui lui doit son nom, la ville de Waremme, capitale de la Hesbaye, et la commune d’Oreye. Le Geer entre alors en Flandre, au niveau de la plus ancienne ville de Belgique, Tongres. Au-delà, c’est la vallée du Bas-Geer qui se dessine de plus en plus encaissée dans l’entité de Bassenge. Finalement après le passage sous le canal Albert à Kanne (Flandre), le Geer rejoint la Meuse à Maastricht après un cours tranquille de 74 km.
Le bassin du Geer, d’une superficie de 474 km², inscrit essentiellement en Hesbaye sèche, se distingue par l’agriculture intensive de céréales, de betteraves et de légumes. Par la présence de deux villes moyennes et la proximité de la ville de Liège, la pression humaine et industrielle n’est pas négligeable sur le Geer et ses affluents. De plus, les roches perméables sous-jacentes favorisent l’infiltration de l’eau, d’où un réseau hydrographique clairsemé aux faibles débits.
Ce contexte rend le Geer et ses affluents sensibles et vulnérables aux pollutions, qu’elles soient domestiques, industrielles ou agricoles. De plus, depuis l’après-guerre, des travaux de rectification et de chenalisation des rivières ont détruit l’attrait biologique des cours d’eau du bassin.
Mais, la tendance s’inverse ; l’épuration des eaux usées domestiques progresse depuis près de 20 ans. Les industries agro-alimentaires situées le long du Geer ont investi dans des stations d’épuration efficaces et le monde agricole modifie ses pratiques afin de moins polluer les eaux de surface et souterraines.
C’est une eau de plus en plus propre et limpide qui s’écoule dans nos rivières et qui commencent à accueillir une faune et une flore aquatique de plus en plus diversifiées. La restauration de l’aspect naturel de nos rivières peut alors débuter comme cela a été fait à Waremme et Tongres, d’autres projets étant prévus ces prochaines années.
Le comité local du Geer est également actif dans la lutte contre les problèmes d’érosion des sols agricoles et des coulées boueuses lors de violents orages.
Il reste encore beaucoup de travail d’amélioration à réaliser et de sensibilisation à mener dans l’objectif que le Geer et ses affluents retrouvent la place qu’ils méritent dans le paysage hesbignon.